Mobilité douce : les modes de transports durables et écologiques : au boulot à vélo

Définition de la mobilité douce

La mobilité douce désigne l’ensemble des modes de transport utilisant la force humaine et/ou une aide électrique. Cela comprend ainsi la marche, le vélo, la trottinette électrique ou non ainsi que d’autres moyens de transport qui nous rappellent notre enfance tels que le roller ou le skateboard. Les employés nécessitant une voiture pour se déplacer sur de grandes distances peuvent également adopter une mobilité décarbonée en conduisant une voiture électrique. De plus, la définition de la mobilité douce peut également être étendue à toute démarche réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, le covoiturage et la prise de transports en commun sont des initiatives faisant intégralement partie d’un déplacement plus durable pour l’environnement bien que le véhicule puisse être à moteur thermique.

Le vélotaf, la pratique la plus répandue au sein de la mobilité douce

Vélotaf ? C’est tout simplement la combinaison argotique de vélo + taf (travail). Et les vélotafeurs se multiplient. Chaque année c’est un grand bond en avant de 15% car les entreprises sont fortement incitées à faire pédaler leurs collaborateurs. Il faut dire que tout les y incite ! Depuis le Covid, les transports en communs sont en disgrâce auprès de nombreux usagers : lorsqu’il fallait y arborer un masque et se méfier des expectorations de son voisin, beaucoup ont pris l’habitude de prendre le vélo plutôt que le bus… et l’ont gardée !

Les bienfaits de pratiquer le vélotaf

Sauter sur son vélo et se délivrer du stress entre la sortie du boulot et l’arrivée à la maison, au lieu de l’accroître en piaffant dans des embouteillages : que des avantages ! Le bénéfice santé est évident, celui pour le porte-monnaie aussi : plus de frais d’essence, plus de tickets de métro ou de bus ! Mais savez-vous que les patrons aussi ont beaucoup à y gagner ? Outre le gain évident en termes d’images (une entreprise qui favorise le « vélotaf » étant immédiatement perçue comme « verte », et bien dans son temps !) il s’assure d’une meilleure productivité de ses employés, de moins de retards et d’absentéisme, mais aussi d’un gain de places sur son parking, s’il en a un, et du possible versement d’aides financières aux entreprises de l’État, qui subventionne les « plans de mobilité » mis en place par les entreprises.

Quelles sont les autres formes de Mobilités douces ?

La trottinette électrique

Avec l'avènement des applications de mise en libre-service, elle s'est propagée comme une traînée de poudre. La trottinette électrique est rapidement devenue la coqueluche des citadins soucieux de leur mobilité. Aussi agile qu'un félin et aussi rapide qu'une flèche, la trottinette électrique est indéniablement la reine incontestée de la mobilité décarbonée dans les grands centres urbains, juste derrière son compère le vélo. Franchissant les embouteillages avec une grâce insouciante, elle offre aux habitants des grandes villes une liberté de mouvement inégalée.

La voiture électrique

Pour ceux dont le métier nécessite d’être en déplacement constant, la voiture électrique ou l’utilitaire électrique est la solution idéale pour ceux qui souhaitent adopter un moyen de déplacement durable. Dans un monde où le prix de l'essence grimpe aussi vite que le thermomètre en été, la voiture électrique se présente comme un véritable sauveur sur quatre roues. Avec des coûts de carburant qui stagnent aux alentours des 2€/L, derrière le volant, les automobilistes ne s’attachent plus mais se serrent la ceinture. Ainsi, le passage à la voiture électrique devient de plus en plus attrayant. D’autant plus, que le gouvernement multiplie les dispositifs d’aides à l’achat de véhicule électrique avec notamment le bonus écologique 2024 et la prime ZFE.

Le covoiturage

Le covoiturage s'impose comme une solution phare dans le paysage de la mobilité durable. Accessible et flexible, il offre une transition aisée vers des déplacements plus écologiques, sans nécessiter de changement radical de mode de vie ou d'achat de véhicule. Cette pratique repose avant tout sur la volonté et l'organisation des conducteurs, qui peuvent aisément s'engager dans une démarche de déplacement doux. Au-delà de sa simplicité, le covoiturage trouve parfaitement sa place dans les démarches RSE des entreprises. En encourageant le partage de véhicules entre collègues, les entreprises réalisent des économies de carburant tout en réduisant les émissions de CO2 et en désengorgeant les routes, contribuant ainsi à un environnement plus sain et à des déplacements professionnels plus responsables.

Les transports en commun

Les transports en commun sont essentiels pour une mobilité durable, réduisant la congestion et les émissions de gaz à effet de serre. Les villes investissent dans des infrastructures telles que les parkings relais, facilitant l'accès aux transports collectifs pour les résidents des zones suburbaines. Des initiatives audacieuses, comme la gratuité des transports en commun à Montpellier, témoignent de l'engagement croissant des municipalités pour une mobilité respectueuse de l'environnement. Finalement, la mobilité douce en passant par les transports en commun est de plus en plus accessible.

La Prime mobilité douce ou Forfait mobilités durables (FMD)

Le Forfait Mobilités Durables (FMD) couvre une gamme variée de modes de déplacement durable, incluant le vélo et le vélo à assistance électrique, le covoiturage, les engins de déplacement personnels motorisés non thermiques tels que les trottinettes électriques, ainsi que l'autopartage avec des véhicules électriques, hybrides rechargeables ou à hydrogène. Les salariés peuvent ainsi choisir parmi la large gamme de moyens de transport qui s’inscrivent dans le cadre d’une mobilité douce. Afin que chaque employé puisse choisir l'option adaptée à son besoin de déplacement tout en contribuant à la réduction des émissions de carbone.

Dans le secteur privé

Le montant de l'aide du Forfait Mobilités Durables (FMD) peut atteindre jusqu'à 800€ par an et par salarié, exonéré d’impôts et de cotisations sociales. Toutefois, en cas de cumul avec un abonnement de transports en commun, le montant est fixé à 800€, sinon il est plafonné à 700€. Si un employeur octroie plus de 800€, la somme excédentaire est soumise à impôts et cotisations. Les modalités d'attribution du FMD sont déterminées par accord d’entreprise, inter-entreprises, ou par accord de branche. Les salariés concernés incluent ceux en CDI, CDD, intérimaires, apprentis, stagiaires, à temps partiel, et exerçant sur plusieurs lieux de travail. Les modes de transports éligibles comprennent le vélo, le covoiturage, les engins de déplacement personnels, l'autopartage, et les transports en commun. Le cumul avec le remboursement d'autres frais de transports est possible jusqu'à un plafond de 800€ par an et par salarié.

Dans le secteur public

Dans le secteur public, le montant du FMD peut atteindre jusqu'à 300 euros par an et par agent, exonéré d'impôt. Les agents concernés sont les magistrats et les personnels civils et militaires de l’État et affectés dans divers services. Les fonctionnaires, agents contractuels, et personnels médicaux relevant de la fonction publique hospitalière sont également éligibles. Les modes de transports éligibles comprennent le vélo, le covoiturage, les engins de déplacement personnels, l'autopartage, et les transports en commun.

Instaurer la mobilité douce en entreprise

Encourager les déplacements doux au sein d’une entreprise est une initiative positive, particulièrement bien accueillie par les salariés résidant à proximité de leur lieu de travail. Une démarche RSE qui contribue à son échelle, à la réduction des émissions de gaz à effet de serre liées aux déplacements domicile-travail. Elle valorisera non seulement l’engagement de l’entreprise en faveur du développement durable, mais également celui en faveur de la qualité de vie des employés. Pour les inciter encore davantage à devenir « vélotafeur », vous pouvez aussi songer à installer un parking ou local à vélos sécurisé et éclairé, si vous en avez la place. Cela peut parfaitement entrer dans le cadre d’un « plan de mobilité » (PDM) qui vous vaudra des aides financières de l’État, de même que toute initiative favorisant l’usage des modes de transports alternatifs, dont le vélo. Vous pouvez par exemple subventionner l’achat de bicyclettes (et payer la moitié de sa bicyclette à votre salarié), mais aussi distribuer un « kit vélo », installer des douches pour ceux qui viennent à vélo au travail, acheter vous-même une flotte de VAE (Vélo à Assistance Électrique)…

Des plans de déplacement inter-entreprises

Le PDM (autrefois appelé PDE, plan de déplacements entreprise) est donc un vrai projet d’entreprise, qui peut s’inscrire dans une démarche Qualité et bénéficier de subventions. C’est même une obligation pour toutes les entreprises de plus de 100 salariés, depuis le 1er janvier 2018 et l’entrée en vigueur de la Loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV). A savoir que les entreprises situées sur un même site peuvent établir un PDM inter-entreprises… et que celles qui ne respectent pas cette obligation ne pourront bénéficier du soutien technique et financier de l’ADEME. Renseignez-vous auprès de celle-ci. Et donnez un grand coup de pédalier à votre activité… en commençant par devenir, vous-même, un « vélotafeur ».

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